"étude des relations PSFA (patient/soignant/famille/autre aidant) en centre hospitalier"

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#1 04-12-2006 01:00:45

Pinch
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Numérique : l'hôpital allemand montre la voie

Des centaines d'hôpitaux mettent en place un dossier informatisé unique par patient.

COULOIRS aux tons pastel, blouses blanches ou bleues, familles rendant visite à un proche... L'hôpital de Ludwigsburg, près de Stuttgart, ressemble à n'importe quel hôpital français. À quelques détails près. Sur les bureaux du personnel soignant, des bannettes vides. Sur les lits des malades transportés d'un service à l'autre, aucune enveloppe débordant de courbes de température ou d'ordonnances. Les négatoscopes - ces écrans éclairés pour lire les radios - ne servent plus que de support aux cartes postales des collègues en vacances.

À Ludwigsburg, la paperasse a disparu. Un dossier informatique unique est créé pour tout patient se présentant pour la première fois dans cet hôpital communal de 2 000 lits. Ce dossier médical (il regroupe comptes rendus d'examens ou opératoires, radios numérisées, analyses, prescriptions...) et administratif peut être consulté de n'importe quel poste de l'établissement. Bien entendu, le personnel administratif n'a pas accès au contenu médical.

Moins de temps perdu

Baptisé Orbis, ce système, installé progressivement depuis cinq ans, permet aussi aux urgentistes de visualiser quel chirurgien est en train de pratiquer quelle opération. La prescription d'un examen déclenche automatiquement une prise de rendez-vous. La programmation d'une opération de la hanche génère la commande de la prothèse. Et chaque patient sélectionne ses repas sur un menu à code-barres : le logiciel vérifie que le choix est compatible avec le régime du malade puis transmet aux cuisines !

Il faut quelques millions d'euros pour équiper un petit hôpital avec ce logiciel, plusieurs dizaines de millions pour un CHU. Difficile de chiffrer les économies, même si ­Agfa, le groupe belge qui commercialise Orbis, estime chaque module financièrement équilibré en « deux ou trois ans ». « Les patients ne voient pas la différence, raconte Cornelia Ferber, cadre infirmier aux urgences. Mais nous ne passons plus des heures à chercher un dossier aux archives ou à téléphoner à tous les services pour trouver un lit : nous voyons nous-mêmes là où il y a de la place. » Le dossier patient électronique évite de refaire un examen ­parce que le compte rendu a été perdu. Il limite les risques de donner à un malade le médicament de son voisin de chambre, parce que leurs dossiers « papier » ont été intervertis. À la clé, des économies mais aussi une meilleure qualité de soins.

Une gestion fine des stocks de médicaments

Ludwigsburg n'est pas une vitrine expérimentale : selon Agfa, Orbis équipe 600 hôpitaux allemands, même si tous n'en sont pas à ce stade de déploiement. D'autres hôpitaux ont choisi des logiciels concurrents. En France, Agfa a signé des contrats avec une vingtaine d'établissements dont un seul CHU : celui de Toulouse.

Pour Gérard Domas, directeur marketing d'Agfa Healthcare France, le retard hexagonal est une question de moyens et de culture : dans l'esprit des décideurs, « investir » signifie plutôt construire un bâtiment que se doter d'une informatique performante. Les choses pourraient bouger. « Les hôpitaux sont désormais financés selon leur activité. Chaque acte doit être codé puis envoyé à la Sécu pour recevoir les sommes correspondantes. Faire ce codage manuellement, c'est une productivité faible et des erreurs fréquentes, relève Gérard Domas. Les médicaments utilisés à l'hôpital sont aussi très chers : une gestion fine des stocks est indispensable. »

Outre les budgets, il faut, pour utiliser efficacement l'informatique, du temps pour former le personnel, réorganiser le travail. « À Ludwigsburg, 80 personnes, surtout des soignants, ont préparé la mise en place d'Orbis, explique le directeur des systèmes d'information, Jürgen Gramatzki. Avant le moindre changement informatique, ils avaient réduit de 2 000 à moins de 50 le nombre de formulaires utilisés au sein de l'hôpital ! » À Toulouse, où ce logiciel sera déployé en cinq ans, Agfa a recensé une soixantaine de dossiers patients, administratifs et médicaux, électroniques ou « papier ».

Source : Le Figaro


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